Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Motlaire

31 mai 2015

Quand sonne le glas.

La musique perçante me brisait l'âme,
Tout autant que je n'étais plus moi,
Quand je m'enfonçais ces lames,
Puis sonne la gloire de son beffroi.

Comme une ombre sale, éteinte,
Les cloches vibraient dans les cieux,
Dans une triste complainte.
Voilà ma fin, de ces artificieux.

A tout le monde, éclats vivifiants,
Vous mes amis, quand sonne le beffroi.
A tout le monde, éclats terrifiants,
Je pars, ne vous en faites pas.

Publicité
17 mai 2015

Jusqu'à l'Eden

Ton souffle dans un terrible silence se brisa en mille éclats entre mes os.
Tes cris terrifiants, dans une danse exquise, disparurent.
Sanglotant je cherchais un dernier battement, dans le creu de ta peau.
Et dans une funèbre éloge, tu enfilas ta parure.
Celle que le diable emporte, et que les anges survolent.
J'ai vu ton ombre chevaucher les dernières poussières de ton âme.
Et ton visage se figer au fond d'une triste nécropole.
Bien que les larmes ne devenaient qu'un brutal psychodrame.
Le vent ténébreux envoyait valser les plus purs esprits.
Dont désormais, le sang ayant fuit, tu faisais parti.
Ta plume manuscrite ne vibrera plus sous le plus beau des orgasmes
Qui te rendait, combien même la foi, tu n'en voulais pas
Quand tu m'a avoué, ce qui faisait de ta vie, un pléonasme.
La haine a cessé, le combat à gagné, plus jamais tu ne vaincra
Ce qui autrefois, te tendait dans d'ultimes respirations, un subtil espoir.
De sentir sous ta frêle peau, l'amour d'une douce cause.
Que tu abandonna douloureusement, en cotoyant ceux qui pouvait t'émouvoir, .
Tu ne pourras, à présent qu'inhumer tes souvenirs devenus ecchymoses.
Et que la bonté couvrira de cendres paisibles, sensiblement tiennes.
Entre rage et colère, je t'aime.

16 mai 2015

Fleur rouge

Les poings en l'air, se déchainant contre les cieux,
J'étais là, à crier ma haine mêlée de rage,
Dans cette foule imbibée de colère, mots calomnieux.
Comme des psychoses endolories,signe d'un mauvais adage,
Comme une démence hallucinante, signée d'un rouge vif.
J'étais là, une fleur plantée dans le coeur,
J'étais là, contre vos pions abrasifs.
Les poings en l'air, mon anti-douleur.
Le corps suintant d'une amère liberté, éphémère,
De cette marche, nos pognes redescendront,
Sans jamais, Ô grand jamais, éteindre le feu de nos arrières.
J'étais là, à vous empoigner l'âme, espoir d'évolution.
Comme une gamine blessée, d'avoir compris
Que le rouge, brulait dans ses veines,
Avant d'avoir appris, qu'il était une vie.
Comme une combattante, se consummant de haine.
Monde en l'air, société flétrie, capitalisme obscurement bleuté.
Les poings levés, semblant de sang bouillonant,
Eternellement, je lutterais.

17 avril 2015

Métro, boulot, dodo

Les métros tardifs, et le temps passe.
Je sors mon canif, et je me casse.
Il fait nuit, et les étoiles dansent.
Un peu trop de bruit, absence trop dense.
Mon coeur se serre, mes poings s'explosent.
Les quais sont désert, mon corps s'ankylose.

Les métros tardifs, mais où je cours ?
Monde corrosif, je suis à la bourre.
Minuit résonne, dans mon sang qui pulse.
Il n'y a personne, mes yeux se révulsent.
Passe le métro, sans moi son départ.
Je fuis trop, je suis en retard.

3 avril 2015

- Destruction -

Antichrist, du temps où je perds ma foi en extase,
Bad trip, sans plus une prise sur nos vies se blasent.
Cocaine, Valium et glace à la menthe,
D'une horizon frigide face à la fin de nos stupides rentes.
Un joint et puis deux, nos corps humides se confondent.
Au loin, les cris de joies, les sourires pétés me cassent et grondent.
Tu brilles, mais pas comme un miroir, reflets échoués trop abimés.
Comme une étoile que mon sucré délire, une jeune bouffée.
Putain de monde, mes pieds s'envolent, mon corps s'écrase.
Mais le monde est bon, menteur, le soleil nous rase.
Chaos d'après guerre, espoir futuriste. Eclectisme.
Les couleurs me fuient, le temps m'explose, affreux mimétisme.
Defoncée, camée, incontrolable. Antichrist, déclin de mon bad trip.
LSD, mon coeur s'échape, Extascy, mon pouls s'éteint, Morphine, la fin du flippe.
Plus rien, juste la fin, note d'éphémére. Adieu.
Et à demain, sain. Saint.

Publicité
31 mars 2015

- Tempête -

Le vent siffle dans mes peines,
Du monde où tu deviens reine,
Un pied sur le sol, et l'autre,
Je le cherche encore.

La tempête gronde au creu de l'univers,
Ossements devenus hymne solaire,
Hallucination d'apocalypse,
Bourrasque d'une longue éclipse.

Je chancèle, entre deux étoiles,
Perdues de mes yeux, mettre les voiles.
Je m'épuise entre deux rochers,
Aux cailloux de mon bucher.

De passion je me consumme,
Des éclairs sur le bitume,
Papillon sans couleur,
Délavé de pluie sans douleur.

Le tonnerre tremble parfois,
Entre deux sanglots ou trois,
Pince mes cordes du déluge,
Je me perds, dans tes yeux, mon refuge.

31 mars 2015

- Sujet d'invention, BAC -

Le regard traînant dans le vide, je ne peux lutter contre cette vision fantomatique qui vient d’apparaître pour disparaître au fil de mes pas. Une vague de curiosité si malvenue me submerge. En deux temps, je fais demi-tour. Le verre fin et fragile me renvoie une image qui me frappe violemment le cœur. Le sol tourne autour de moi, des pulsions sanguines me tambourinent les tempes qui se trouvent gonflées comme deux obus qui éclateraient à nouveau. Mon rythme cardiaque se vivifie, frappant frénétiquement ma cage thoracique encore intacte. Imitant à la perfection la marche simultanée de centaine de soldats revenant du front. Je ne suis plus qu'une vie inutile à la patrie donc personne ne se soucie. Ni mes yeux injectés de sang, ni mon difficile sourire prouvera le contraire. Je ne suis plus qu'une créature esseulée dans le monde de mes semblables. Où nous boitillons en chœur sur le chant des invalides. Réduit à néant, mes pensées fulminent dans ma boite crânienne qui, je peux le voir, n'en est plus une. Mes lèvres qui embrassaient l'amour et la vie ont perdue le moral dans cette explosion qui m'a rendu inexistant. Ainsi que mon nez qui n'est plus qu'un cratère en sang me retournant le cœur. Un filet de haine transgresse l'étanchéité de mon armure édentée. La vitre en verre éclairant la nuit ne veut oublier qui je suis ou que je ne suis pas. Je ne suis qu'une créature oubliée, en colère. Sauver la patrie pour nous rendre plus invisible. Une envie d'arracher le peu de chaire qu'il me reste sur la masse osseuse que je suis me prend. Je suis incapable de définir ma couleur de peau. Je suis incapable d'être un humain toute ma vie. Je ne suis qu'un incapable isolé par le pays dans un hôpital où on ne verra pas ce que je suis à présent. Je ne suis qu'une ombre amochée dont la personnalité s'est perdue sur le champs de bataille. Les yeux à moitié crevés, l'espoir entièrement dégonflé. Un corps difforme, un avenir uniforme. Une oreille en moins, un poids moral en plus. Je me passe lourdement la main dont il manque quelques phalanges dans le peu de cheveux me restant. Des cristaux de sang s'en détachent et viennent s'engouffrer dans les ongles encore présents. Je me sens comme un puzzle complexe que l'on aurait trop voyagé et dont certaines pièces auraient disparu avec le temps. Je suis un jeu d'enfant, qu'un adulte aurait pris en sa possession. Comme un soldat de plomb, une fois le jeu fini, je n'amuse plus personne et retourne pour bien longtemps dans cette boite en bois au dessus de tout. Jusqu'à la prochaine fois, où le jeu reprendra.

31 mars 2015

- Juin 2013 -

J'entends sa voix, je vois son visage. J'entends son souffle, ses mains frôlent les miennes. Son cœur bas. Le mien loupe quelques battements. Je retiens ma respiration, le monde tourne. Est-ce un rêve ou une réalité ? Dans cette brume de tendresse, je suis aveuglée. Aveuglée par ce qu'on appelle l'amour ?
Néant.
Je suis sur un banc, seule. Il fait beau, mais pourtant je pleure. Le soleil est là, mais ma vision est sombre. Est-ce un cauchemar ou une dure réalité ? Tourbillon de chagrin, va-t-en de ce que je ne suis pas. Mais ne le suis-je vraiment pas ?
Néant.
Nous sommes deux, mains dans la main. Je pose mon regard sur son doux visage. Elle sourit, moi aussi. Peut-on crier au bonheur quand personne n'y croit ? Les papillons volent, les oiseaux chantent. Mon cœur s'envole. Est-ce la peur de l'avenir ou la sensation de l'amour ?
Néant.
Dans l'encadrement d'une porte je l’aperçois. Une valise a la main, sans un mot elle s'en va. Dans mes rêves les plus fou, ai-je espéré ce sort ? Je sue, je pleure, je crie. J'etouffes, je me sens mourir.
Le réveil sonne.
Peut-on se fier aux SOS de notre cerveau ? Doit-on croire en nos rêves ? Poursuit ta vie comme tu le sens, mais notre vie n'est-elle pas faites de rêves ? Doit-on suivre nos rêves, ou juste nos envies ? Un rêve nous ouvre-t-il les yeux sur un monde proche du notre ? Un rêve peut-il se transformer en cauchemar ?
Un rêve, un cauchemar, un synonyme ?

30 mars 2015

- Lola -

A Toi,

                Si tu savais la peine que j’ai eu ce jour là, quand je l’ai enveloppée d’une brume d’amour qui s’avérait plutôt être un épais bouillard. Son visage s’était assombrit, et depuis elle n’a plus jamais sourit, ni aux mots qui la blessaient, ni devant son âme qui se déchirait avec fébrilité. Elle ne pleura plus non plus. Qui écoutait réellement les tourments qui la pesaient à lui en crever les yeux ? Lola en était là, comme deux syllabes qui claquaient dans le creux de ses peines. Elle n’était que braises en fusion, amertume en ébullition.

Mais, eau de source ou eau de pluie, parfum d’éphémère ou d’avenir moulé. Tu coule et te submerge de toutes les tristesses données au monde, tu glisses et dérive à la recherche d’un univers perdu, d’une utopie trop peu définie. Mais peux-tu craindre ou dois-tu réfuter ton ombre inondée ?

Tu savais qui était Lola, mieux que personne, alors pourquoi as-tu laissé cet esprit frivole l’envahir ? Pourquoi l’as-tu laissée ? Lola respirait la vie. Lola respirait la mort. Et Lola l’eau de là bas, n’est plus l’eau d’ici. Tu dois te demander pourquoi tout me semble si aqueux. Simple, rapide, brisé. Lola était mon eau pure, mon remède contre le rien. Lola tout le monde la voulait, mais elle ne coulait pas simplement. Lola était un être fragilement fort, Lola.

E.

30 mars 2015

- Amer été -

Je me souviens de cet été là,
Sur le balcon, les fleurs lilas.
Dansent, dansent en chantant ma haine.
Crient, crient en signant mes peines.

Soleil brulant, caresse d'opaline.
Les sourires sont mon emphétamine.
Nationalement le même tourment,
D'un amour, ses premiers instants.

Je me souviens de cet été ci,
Dans le jardin, les fleurs jaunies.
Overdose de trop être soi,
Crise de larmes en émoi.

Nuit aveuglante, sourire humide.
Mon corps creu n'est que fossé arride.
Dans une étreinte qui ne se finit,
Que le lendemain de son répit.

30 mars 2015

- E -


Vallée infernale d'une lutte finale,
Tout espoir corrompu se fend ce soir.
Lune endormie d'un corps détruit,
Flamme éteinte d'une larme sainte.

Dernier soupir noyé dans un rire,
Dernière vie volée dans une âme brulée.

Chemin boueux d'un destin heureux,
Rien n'est plus que cet ange déchu.
Nuages en vain dans ton triste déclin,
Esprit battu d'un avenir perdu.

A tout jamais, le chant des marais,
Croâse dans ma paroisse.
A tout jamais, le chant des mauvais,
Résonne dans ce cyclone.

30 mars 2015

- Tu es moi, tuez vous -

Je veux vous voir pleurer,
Dans une souffrance brisée.
Ma chère Victorine,
Tu n'es que térébenthine.
Un coton contre votre peau,
Un mur entre nos os.
Ma chère Victorine,
Ne fais pas de ta doctrine,
Une vie sans fin, Ô ma divine.

Je veux vous détruire,
Dans un terrible rire.
Que vos mots ne soient silence,
Que vos larmes ne soient science.
Dans les vous qui ont filés,
Pas plus qu'une promesse volée.
Mais ici, tout est sanglots,
Venez, naviguer dans mon bateau,
Vous naufrager dans le froid de mes os.

Je peux vous faire saigner,
Le fond de l'âme de vos paupières fermées.
Dans un dernier espoir diabolique,
Vous ne serez que souvenirs symboliques.
Piquez moi la blancheur de ma peau,
Que je vous mange dans un fatal concerto.

30 mars 2015

- Le père noël -

Le père noël est ivre,
Un peu trop bourré,
La cause de son bonheur,
Sa seule raison de vivre,
De toutes les neiges jetées,
Lui a piétiné le coeur.

Lui qui se croyait éternel,
N'a jamais levé les yeux,
Sur ce merveilleux monde,
Qui lui semblait si réel,
Tandis qu'il faisait des envieux,
Depuis sa première ronde.

Aujourd'hui, petit garçon,
Petite fille, pleins de haine,
Pour ce vieux saoul de vie,
Crachant sa fumée en rond,
Pour brouiller ses peines,
De son visage aigri.

Aujourd'hui, rêve d'enfant,
Nuit d'hiver, rien n'est plus,
Qu'un lointain glaciale,
D'un idéal trop grand,
D'une sensibilité déchue,
Don d'un passé bancal.

Publicité
Motlaire
Publicité
Archives
Publicité